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Manque de spécialistes : le secteur des assurances à la recherche de la prochaine génération

Un métier créatif avec de belles opportunités de carrière, dans le top 10 des métiers les mieux payés et la possibilité de travailler dans de nombreux domaines : autant d’avantages qu’offre le métier d’actuaire. Et pourtant, le nombre d’étudiant de première année dans le domaine des mathématiques/des mathématiques appliquées à l’économie ne fait que diminuer.
Written on 27/04/2021

Dans une étude de l’Association allemande des actuaires (DAV), l’association professionnelle des mathématiciens et mathématiciennes des domaines de la finance et des assurances en Allemagne, et de leur association sœur scientifique, la Société allemande pour les mathématiques appliquées à la finance et aux assurances (DGVFM), 12 universités allemandes ont été interrogées sur le développement des cursus dédiés aux mathématiques. Au cours des cinq dernières années, 10 des 12 universités interrogées ont noté un recul du nombre de premières années dans le domaine des mathématiques et des mathématiques appliquées à l’économie. Ce faisant, les universités ont estimé ce recul entre 13 et 50 %.

Manque de mathématiciens qualifiés dans le domaine des assurances

« Nous voyons déjà un manque de mathématiciens qualifiés », explique Guido Bader, président du conseil d’administration de la DAV, dans un entretien avec le journal FAZ. « Il est difficile de combler les postes vacants. » Cette analyse coïncide avec les résultats de l’étude de la DAV/DGVFM : la plupart des enseignants interrogés s’attendent à un léger recul du nombre de premières années ou à une stabilisation au niveau actuel au cours des prochaines années. Guido Bader estime qu’il manque environ 2 000 à 3 000 mathématiciens spécialisés dans les assurances, alors que le besoin d’actuaires risque plutôt d’augmenter.

D’après les enseignants universitaires interrogés, le recul du nombre de premières années tiendrait entre autres à la concurrence des différents cursus pour les premières années intéressés par les mathématiques. Dans cette optique, l'informatique, l’intelligence artificielle et la science des données entrent en concurrence directe avec les études de mathématiques ou de mathématiques appliquées à l’économie. Les universités réagissent à cette évolution en renforçant l’orientation sur les méthodes modernes de statistiques et sur l’apprentissage machine et en introduisant de nouveaux cursus, comme les techno-mathématiques ou des cursus à distance.

Agir à temps contre le manque de mathématiciens et mathématiciennes

Les associations DAV et DGVFM tentent elles-aussi de contrer le manque de mathématiciens et mathématiciennes et le manque d’actuaires en résultant et consolident leur relation avec les universités afin de présenter le plus tôt possible aux étudiants les diverses opportunités de carrière qu’offre le métier d’actuaire. Les présentations dans des universités, l'organisation de stages, les ateliers ou les visites d’entreprise pour les étudiants ne sont que quelques activités parmi d’autres pour faire découvrir aux étudiants et étudiantes le métier d’actuaire. Il faut également générer plus d'intérêt pour les mathématiques dès l’école. Pour ce faire, les associations proposent des supports scolaires, des formations continues pour les enseignants et des interventions de professionnels dans les écoles.