Travailler à l'échelle internationale

rédigé par
Sarah Schadek-Keane, Directrice Allemagne, groupe Emerald
Patrick McAleer, Directeur International, groupe Emerald

Un bon exemple a été observé récemment aux Pays-Bas, où de nombreux Sud-Africains (plus de 2 000 selon le bureau statistique néerlandais en 2021) se sont installés ces dernières années, une tendance que nous avons également observée dans la profession actuarielle.

Les Pays-Bas sont connus pour leur économie solide, leurs excellentes opportunités de carrière, leurs villes inspirantes et leur bonne qualité de vie.

Les Pays-Bas sont non seulement attractifs en termes d'équilibre entre le travail et la vie personnelle, mais le gouvernement néerlandais offre aussi des avantages fiscaux aux migrants hautement qualifiés, en particulier dans les secteurs de la finance (y compris le secteur actuariel), de l'ingénierie et des technologies de l'information.

Il y a également une réglementation fiscale de 30 % qui constitue une incitation attrayante pour les expatriés. Cette réglementations est destinée aux migrants hautement qualifiés qui possèdent une grande expertise dans des secteurs en manque de main d'œuvre aux Pays-Bas.

La réglementation de 30 % implique qu’un employeur peut vous indemniser pour des « coûts extraterritoriaux » équivalant à 30 % du salaire brut non imposé.

Selon l’administration fiscale néerlandaise, les employés doivent remplir les conditions suivantes pour y être admissibles :

• L’employé occupe un poste rémunéré.
• L’employé possède une expertise spécifique qui n’est pas trouvable ou difficile à trouver sur le marché du travail néerlandais.
• L’employé a été recruté hors des Pays-Bas.
• L’employé est en possession d’une décision valide du gouvernement.

Pourquoi les actuaires sud-africains intéressent-ils les consultants et les assureurs aux Pays-Bas ?

Outre la proximité évidente de la langue (néerlandais/afrikaans) et de l’anglais qui est bien parlé dans les deux pays, les Sud-Africains sont considérés comme forts techniquement en raison de leur qualification actuarielle qui est basée sur l’IFoA et nécessite 7 à 10 examens pour se qualifier.

Ils sont également en mesure de travailler rapidement sur les sujets de la Solvency II du fait que la SAM est largement basée sur elle avec des différences mineures en raison des caractéristiques uniques du marché sud-africain et de l’environnement économique.

Ce que nous avons également observé, c’est que les actuaires sud-africains ont tendance à être plus forts dans les domaines de l’analyse des données et de l’apprentissage automatique et possèdent des compétences avancées en programmation, qui sont actuellement très demandées et qui sont appuyées par le Programme de développement des actuaires sud-africains.

Ce n’est qu’un exemple parmi tant d'autres.

Cependant, avant d’envisager une opportunité internationale, il est important d’avoir une bonne compréhension et des connaissances approfondies du pays dans lequel vous vivrez. Cela implique des facteurs culturels et politiques, mais aussi une idée de ce que sera votre vie quotidienne. Dans l’idéal, échangez avec des personnes qui ont travaillé sur place. Il est également important de comprendre les différences au niveau financier, le système fiscal et le coût de la vie dans le pays concerné, afin de pouvoir négocier un salaire et des avantages appropriés.

Il vous faudra toujours sortir de votre zone de confort, mais cela vous aidera à évoluer, cela apportera de la valeur ajoutée à votre CV et cela vous offrira de nouvelles opportunités à long terme.

La véritable question est la suivante : êtes-vous prêt pour cela